Connecter

C’est lorsque la signification apparait

Connecter c’est avoir les lunettes adéquates afin de lire la légende de notre carte corporelle. C’est accepter en pleine conscience toute nos particularités à exploiter, nos problématiques à résoudre. Nous sommes juste après le choc de l’introspection qu’était le lien, du compte rendu physique et psychique. Nous sommes déjà dans le mouvement de l’analyse et de la compréhension.

Selon Condillac dans Traité des sensation ,le mouvement est la source des sensations qui, par le biais de l'attention et de la réflexion, contribue à l'émergence de connexions plus complexes dans l'esprit.

Pour soi et le monde

Connecter c’est déployer sa présence afin de donner du sens au monde, c’est à dire l’envisager dans tous ses horizons, tous ses possibles. Un monde qui réciproquement nous engage à être acteur de notre existence.

Nous pourrions lier cela à la philosophie Lévinassienne. Globalement, il s’agit d’une ouverture essentielle de Soi vers l’Autre, sans posséder, sans réduire ni enfermer. S’il existe un « je » c’est par ce qu’un « tu » est là pour le faire exister. Notre perméabilité est une condition indissociable au mouvement et à la connexion. En effet, c’est un vecteur perpétuel, se connecter à soi par le mouvement, nous permet de nous connecter d’avantage avec les autres et le monde qui nous entoure.

Nous augmentons ainsi notre capacité à être acteur tout en comprenant que l’interdépendance est ce qui fait de nous des êtres humains.

La sollicitude et la bienveillance corporelle et comportementale que l’on applique aux autres se doit d’être appliqué à soi et inversement de sorte à s’auto-alimenter continuellement.

L’humanité retrouvée : le passage de l’être au devoir être.

Connecter permet de retrouver sa condition humaine dans le fait de comprendre que l’on habite son corps, on est son corps. En d’autres termes, c’est comprendre que le mouvement incarne le foyer originaire du sens, car corporellement et psychiquement éprouvé.

La connexion permet l’ancrage dans le ici et maintenant en répétant les mouvements corporels qui nous sont instinctifs, justifiant d’une place adéquate et cohérente dans la transformation constante.

Conscientiser et unifier le corps et l’esprit permet de quitter ce que l’on a toujours invalidé en nous, que nous rejetions comme étranger. Connecter c’est savoir qu’il faut et que l’on est capable de se débarrasser de ses croyances limitantes qui ne sont pas une fatalité entravante.

Notre corps est le support de notre conscience, et en tant que tel, il est ce que nous sommes. Ne le considérons pas comme notre bagne et vivons avec lui dans la joie.